Saydet Al Mantara - Notre Dame de l’Attente - Maghdouché
Le sanctuaire marial inscrit désormais sur le parcours des pèlerins étrangers est constitué d'une grotte que les premiers chrétiens ont transformée en sanctuaire, d'une basilique et d'une tour de 34 mètres abritant en son creux une chapelle et couronnée par la statue en bronze de la Vierge-Marie portant l'enfant Jésus. Le site est situé à cinquante kilomètres de Beyrouth et à l'est de Saïda.
Cette grotte naturelle creusée dans la roche, découverte par hasard par un berger en 1720 avec une icône de la Vierge datant du VIIe ou du VIIIe siècle placée sur un autel, servait de lieu
d'attente pour la Vierge Marie. La Vierge, étant une femme juive, attendait le retour de Jésus lors de ses pérégrinations à Cana, Sidon, Tyr et Sarafand, car selon la tradition d'alors il lui
était interdit de l'accompagner dans les régions païennes.
Par conséquent, comme Sidon était une ville cananéenne et donc païenne, Marie attendait son fils dans cette grotte à Maghdouché, située sur la route romaine qui reliait Jérusalem à la côte
libanaise. Ici, elle a attendu dans la prière et la méditation, d'où vient le nom Notre-Dame de l'Attente (al-Mantara).
Ce sanctuaire qui surplombe la côte de Saïda-Zahrani, à l'entrée du village de Maghdouché, est régulièrement visité par des pèlerins, toutes communautés confondues, afin de demander la grâce de
la Vierge, surtout au mois de mai - mois de Marie. Par ailleurs, chaque année, fidèles et croyants affluent vers ce lieu saint le 8 septembre, fête de la naissance de la Vierge.
https://patrimoine-liban-ecclesia.blogspot.com/2016/05/maghdouche-au-liban-sud-rejoint-le.html
"L'endroit, où furent retrouvés une inscription phénicienne et un serpent sculpté dans le rocher, était un des hauts lieux de Sidon. Il est même possible qu'il y eût jadis dans les environs un sanctuaire troglodytique dédié à Astarté.
Selon la croyance chrétienne, quand Jésus vint à Sidon, la Vierge Marie qui l'accompagnait, l'attendit au sommet de la colline où se trouve aujourd'hui Maghdouché. Elle passa la nuit dans une grotte d'environ 12 mètres sur 5 mètres, qui allait être connue sous le nom Mantara, ou « en attente ».
À la demande de sa mère Hélène, l'empereur Constantin le Grand transforma la grotte en sanctuaire et érigea en l'honneur de la Vierge une tour qui s'est effondrée pendant le tremblement de terre de 550.
Plus tard, le roi Louis IX a érigé une tour de garde au même endroit. Puis le site est tombé dans l'oubli jusqu'à ce que la grotte de Mantara soit redécouverte par hasard par un berger en 1726.
Depuis, la grotte a été transformée en un lieu de pèlerinage pour toutes les confessions libanaises.
En 1860, l'Église grecque-catholique melkite en est devenue propriétaire, et, en 1880 a transformé la grotte en sanctuaire. Au début des années 1960, a été construite une chapelle hexagonale surmontée d'une tour de 36 mètres qui porte une statue de bronze de 8,50 m représentant la Vierge Marie portant Jésus dans ses bras.
Une grande basilique est en cours de finition à proximité."
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maghdouch%C3%A9
Une curieuse tradition locale rapporte qu'un personnage biblique est inhumé à Maghdouché : la femme de Putiphar.
" Joseph et la femme de Putiphar,ou Potiphar, est un épisode de la Torah ou la Bible (Pentateuque) relaté dans le chapitre 39 du Livre de la Genèse. Le récit biblique met en scèneJoseph (fils de Jacob), vendu comme esclave en Égypte, où il a pour maître un officier de Pharaon nommé Putiphar. Or la femme de Putiphar tente de séduire Joseph, qui repousse ses avances. Ellel'accuse alors d'avoir essayé de la violer.
Putiphar, qui la croit sur parole, fait incarcérer Joseph. Celui-ci restera en prison pendant deux ans, jusqu'à ce que Pharaon reconnaisse sa valeur et lui donne le commandement de l'Égypte (Gn 41:37-43)."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_et_la_femme_de_Putiphar
Rappelons que le Maghdouché est à proximité de la ville libanaise de Sidon. Or, "dans la Phénicie antique, plusieurs États, dont Byblos, Tyr et Sidon, faisaient partie des centres du culte d’Astarté. De plus, Astarté possédait un temple partagé avec Eshmun, à Sidon. Comme à Beyrouth, certaines monnaies antiques associaient Astarté, Poséidon et Eshmun."
https://amazingbibletimeline.com/blog/astarte-worshipped-by-phoenicians/
Enfin, dans la mythologie cananéenne, le même thème se retrouve : le dieu guérisseur Eshmun veut lui aussi échapper à Astarté, meurt puis renaît. Un imposant temple a été découvert au siècle dernier au Liban, à Sidon, dédié à Eshmun - assimilé plus tard à Asclépios-Esculape.
http://fabienne.et.wassim.free.fr/saida1/eshmoun.htm